Maître-autel,
sanctuaire Notre-Dame des Vernettes, Peisey-Nancroix
Artistes :
Joseph-Marie Martel
Situation
géographique : sanctuaire
Notre-dame des Vernettes, Peisey-Nancroix
Date :
actes notariés du 4 juin et du
13 octobre 1738, travail sans doute achevé en 1742
Coût :
1530 livres
Position
dans l 'église : maître-autel
placé au fond de l'abside, contre le chevet
Matériaux
et techniques de réalisation :
Bois
sculpté, peint et doré
Les
parties pleines du retable sont peintes en bleu, rouge et vert , les
corniches, frises, guirlandes ou colonnes sont eux de couleur or.
Les
personnages ont le visage, les mains et les cheveux, ainsi que
certaines parties de leurs vêtements, peints de couleurs naturelles,
tandis que le reste de leur tenue est doré.
Sculpture
d'applique, à fond levé et ronde-bosse
Description :
- Architecture
Ce
retable est disposé sur deux registres horizontaux et se compose
verticalement de trois panneaux.
Les
trois parties du niveau principal sont délimitées par quatre
torses.
L'entablement
est interrompu au-dessus de la niche centrale par un premier fronton
curviligne.
Une
balustrade permet d'établir le lien avec le niveau d'attique.
À
cet étage, on retrouve, de taille réduite, les quatre colonnes
torsadées du niveau précédent.
Le
retable est sommé d'un dais qui s'avance à l'aplomb du tabernacle.
- Iconographie
Contrairement
à la majorité des retables de Tarentaise, celui-ci se lit de haut
en bas.
À
l'attique, juste sous le dais soutenu par deux anges, une Crucifixion
en ronde- bosse montre le Christ sur la Croix au pied de laquelle se
tiennent à gauche la Vierge et à droite sainte Marie-Madeleine.
Au
même niveau, deux médaillons représentent l'un le Portement et
l'autre la Descente de la Croix. À droite, à côté du Portement,
un ange tient une échelle, tandis qu'à droite, un autre présente
le Voile de sainte Véronique.
Le
panneau central abrite dans une niche une Piéta. La Vierge tient sur
ces genoux le corps de son Fils, mort sur la Croix. Autour de ce
groupe en ronde-bosse volettent six angelots, deux d'entre eux
portant des instruments de la Passion (celui de gauche tient un
marteau, celui de droite des clous).
Au-dessus
du groupe de la Mère et du Fils, un cartouche en bas-relief montre
une Circoncision.
Le
panneau latéral de gauche abrite une statue de saint Joseph, un lys
à la main, tandis que le panneau de droite montre saint Joachim
tenant le bâton de marche. Tous deux sont identifiés grâce à une
inscription sous leurs pieds.
Deux
cartouches en bas-relief sont disposés sur la prédelle, en-dessous
de chacun des deux saints : à gauche une Fuite en Égypte, à
droite une représentation de Jésus et les docteurs.
Bibliographie :
Berthier,
Béatrice et Bruno, Notre-dame
des Vernettes, France,
1993, pages 6, 18 et 19
Hudry,
Marius, En Tarentaise.
Sur les chemins du baroque,
Bologne, 1999, page 202
Ravier,
André, Notre-dame des
Vernettes,
pages 22, 26, 28 et 30
Martaresche,
Anne, Un patrimoine
savoyard : contribution à l'architecture et à l'iconographie
tarine (XVII° - XVIII° siècles),
Université de Lyon, dactyl., 1997, page 93
Payre,
Dominique (sous la direction de), Savoie
baroque, Bologne, 1998,
page 50
Élise
Charabidzé,
Retables de
Tarentaise XVII° - XVIII° siècles, Mémoire de Maîtrise,
Université
de Paris X – Nanterre, Septembre 2002
page
62
Retable
de saint Jean-Baptiste, sanctuaire Notre-Dame des Vernettes,
Peisey-Nancroix
Artistes :
peut-être Joseph-Marie Martel
Situation
géographique : sanctuaire
Notre-dame des Vernettes, Peisey-Nancroix
Date :
selon l'inscription sur le
retable, l'ensemble daterait de 1747
Coût :
érigé aux frais d'un
particulier, Jean-Baptiste Morel
Position
dans l 'église : autel
secondaire, bas-côté droit
Matériaux
et techniques de réalisation :
Bois
sculpté, peint et doré
Le
fond est peint en bleu, rouge et vert, les cartouches, guirlandes,
corniches et volutes sont dorés.
Les
saints sont peints de couleurs vives, rouges, noir, bleu, rose et
blanc principalement, leurs vêtements sont à certains endroits
rehaussés d'or.
Sculpture
d'applique, à fond levé et ronde-bosse.
Description :
- Architecture
Ce
retable est disposé sur deux niveaux horizontaux et comprend trois
panneaux latéraux.
Le
niveau de soubassement, orné de plusieurs panneaux en bas-relief,
est à ressauts.
Au
premier niveau, de chaque côté du panneau central, une colonne
torse et un pilastre délimitent l'espace réservé aux sculptures
latérales.
Un
entablement et une corniche établissent le lien avec le niveau
d'attique, lui aussi divisé en trois parties et surmonté d'un
dais.
- Iconographie
La
niche du panneau central abrite une statue de saint Jean-Baptiste, la
tête ceinte d'une auréole, vêtu d'une tunique et d'un manteau
drapé sur les épaules, tenant dans la main un phylactère, la main
droite levée. À ses pieds se tient un agneau. Au-dessus du saint,
un petit cartouche doré porte une inscription à la gloire du
donateur, Jean-Baptiste Morel.
Saint
Jean-Baptiste est entouré de deux statues de saintes ; à
gauche, sainte Catherine d'Alexandrie, représentée avec ses
attributs habituels, la palme du martyre et la roue, instrument de
son supplice. À droite se tient sainte Marie- Madeleine,
reconnaissable à ses longs cheveux dénoués et au livre ouvert
surmonté d'un crâne qu'elle tient dans une de ses mains.
Le
panneau latéral de gauche est constitué d'une sculpture en
ronde-bosse de saint Claude du Jura, en tenue épiscopale, coiffé
d'une mitre, la crosse à la main. En pendant du côté droit se
trouve une statue de saint François de Sales, vêtu lui-aussi comme
un évêque, puisqu'il fut celui du diocèse de Genève-Annecy.
Au
milieu du niveau d'attique, un cartouche en haut-relief représente
la décollation de saint Jean-Baptiste.
Le
bourreau brandit la tête du saint qu'il s'apprête à déposer sur
le plateau que lui tend une jeune femme, probablement Salomé.
Deux
statues de saints complètent ce niveau ; à gauche, une Vierge
et l'Enfant, à droite, sainte Élisabeth de Hongrie.
Au
sommet du retable, juste sous le dais, se trouve Dieu le Père, les
bras ouverts, coiffé du triangle trinitaire.
Trois
chérubins surmontent le dais, celui du centre servant de support à
une croix qui clôt la composition.
Bibliographie :
Berthier,
Béatrice et Bruno, Notre-dame
des Vernettes, France,
1993, page 8
Da
Costa, Anne et Fabian, Églises
et retables baroques de Savoie,
Montmélian, 2001, page 36
Ravier,
André, Notre-dame des
Vernettes,
page 32
Martaresche,
Anne, Un patrimoine
savoyard : contribution à l'architecture et à l'iconographie
tarine (XVII° - XVIII° siècles),
Université de Lyon, dactyl., 1997, page 99
Élise
Charabidzé,
Retables de
Tarentaise XVII° - XVIII° siècles, Mémoire de Maîtrise,
Université
de Paris X – Nanterre, Septembre 2002
page
64
Retable
de saint Nicolas, sanctuaire Notre-Dame des Vernettes,
Peisey-Nancroix
Artistes :
peut-être Joseph-Marie Martel
Situation
géographique : sanctuaire
Notre-dame des Vernettes, Peisey-Nancroix
Date :
sans doute élevé vers 1754
Coût :
érigé aux frais d'un
particulier, Nicolas Trésallet
Position
dans l 'église : autel
secondaire, bas-côté gauche
Matériaux
et techniques de réalisation :
Bois
sculpté, peint et doré
Le
fond du retable est peint en bleu et rouge,seuls certains éléments
sont dorés (corniche, cartouches...).
Les
personnages sont peints de couleurs vives, rouge, vert, bleu, rose,
gris et noir, avec des rehauts de dorure pour souligner certaines
parties de leurs habits.
Sculpture
d'applique, à fond levé et ronde-bosse.
Description :
- Architecture
Ce
retable possède deux niveaux d'élévation.
Au-dessus
du soubassement, le premier niveau est divisé en trois parties grâce
à deux colonnes torses.
L'entablement
à ressauts supporte un niveau d'attique, couronné d'un dais.
- Iconographie
Le
panneau central abrite une statue de saint Nicolas, coiffé de sa
mitre épiscopale, la crosse dans la main gauche, la droite levée
dans un geste de bénédiction. À côté de lui est placée une
cuve dans laquelle se tiennent les trois enfants qu'il ressuscita.
Aux
extrémités du retable, au même niveau, deux sculptures sont
disposées sur des piédestaux. À gauche, saint Guérin, moine puis
évêque de Sion, tient une clé dans sa main gauche. Protecteur des
troupeaux, il est reconnaissable outre sa tenue épiscopale à
l'agneau placé à ses pieds. À droite, saint Grat, évêque d'Aoste
au V° siècle, porte la tête de saint Jean-Baptiste dont il est
l'inventeur.
Au
fronton, un buste du Père éternel, coiffé du triangle trinitaire,
les bras écartés, est surmonté d'un cartouche ovale orné d'une
Présentation au temple en bas-relief.
Deux
statues complètent ce niveau d'attique : à gauche, saint
Pierre, les clés dans la main droite et un livre ouvert dans la
main gauche ; à droite, saint Paul, qui tient une épée dans
la main droite.
Bibliographie :
Berthier,
Béatrice et Bruno, Notre-dame
des Vernettes, France,
1993, page 7
Hudry,
Maruis, En Tarentaise sur
les chemins du baroque,
Bologne, 1999, page 203
Ravier,
André, Notre-dame des
Vernettes,
page 32
Martaresche,
Anne, Un patrimoine
savoyard : contribution à l'architecture et à l'iconographie
tarine (XVII° - XVIII° siècles),
Université de Lyon, dactyl., 1997, page 100
Élise
Charabidzé,
Retables de
Tarentaise XVII° - XVIII° siècles, Mémoire de Maîtrise,
Université
de Paris X – Nanterre, Septembre 2002
page
72
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