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Le francoprovençal est une belle langue. Bien que ne la parlant pas , ne la comprenant pas, je reste sensible à sa musicalité lorsque les -trop rares- occasions de l'entendre se présentent. Cette langue, vulgairement surnommée patois, parlée par mes grand-parents, m'a bercée durant mon enfance. C'est pourquoi j'ai envie de la mettre à l'honneur sur ce blog. Je mettrais en ligne petit à petit les textes qu'écrivit mon grand-père Donat et que vous connaissez déjà pour les avoir lu en français.
Histoires maintes fois racontées et publiées dans la Revue Dava Rossan-na en français et en patois sous le nom d'auteur Dona Revène – Le Marmotïn – Moulïn - Péjèy

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lundi 5 octobre 2015

Notre-Dame des Vernettes, retables


Maître-autel, sanctuaire Notre-Dame des Vernettes, Peisey-Nancroix

Artistes : Joseph-Marie Martel

Situation géographique : sanctuaire Notre-dame des Vernettes, Peisey-Nancroix

Date : actes notariés du 4 juin et du 13 octobre 1738, travail sans doute achevé en 1742

Coût : 1530 livres

Position dans l 'église : maître-autel placé au fond de l'abside, contre le chevet

Matériaux et techniques de réalisation :
Bois sculpté, peint et doré
Les parties pleines du retable sont peintes en bleu, rouge et vert , les corniches, frises, guirlandes ou colonnes sont eux de couleur or.
Les personnages ont le visage, les mains et les cheveux, ainsi que certaines parties de leurs vêtements, peints de couleurs naturelles, tandis que le reste de leur tenue est doré.
Sculpture d'applique, à fond levé et ronde-bosse

Description :
  • Architecture
Ce retable est disposé sur deux registres horizontaux et se compose verticalement de trois panneaux.
Les trois parties du niveau principal sont délimitées par quatre torses.
L'entablement est interrompu au-dessus de la niche centrale par un premier fronton curviligne.
Une balustrade permet d'établir le lien avec le niveau d'attique.
À cet étage, on retrouve, de taille réduite, les quatre colonnes torsadées du niveau précédent.
Le retable est sommé d'un dais qui s'avance à l'aplomb du tabernacle.
  • Iconographie
Contrairement à la majorité des retables de Tarentaise, celui-ci se lit de haut en bas.
À l'attique, juste sous le dais soutenu par deux anges, une Crucifixion en ronde- bosse montre le Christ sur la Croix au pied de laquelle se tiennent à gauche la Vierge et à droite sainte Marie-Madeleine.
Au même niveau, deux médaillons représentent l'un le Portement et l'autre la Descente de la Croix. À droite, à côté du Portement, un ange tient une échelle, tandis qu'à droite, un autre présente le Voile de sainte Véronique.
Le panneau central abrite dans une niche une Piéta. La Vierge tient sur ces genoux le corps de son Fils, mort sur la Croix. Autour de ce groupe en ronde-bosse volettent six angelots, deux d'entre eux portant des instruments de la Passion (celui de gauche tient un marteau, celui de droite des clous).
Au-dessus du groupe de la Mère et du Fils, un cartouche en bas-relief montre une Circoncision.
Le panneau latéral de gauche abrite une statue de saint Joseph, un lys à la main, tandis que le panneau de droite montre saint Joachim tenant le bâton de marche. Tous deux sont identifiés grâce à une inscription sous leurs pieds.
Deux cartouches en bas-relief sont disposés sur la prédelle, en-dessous de chacun des deux saints : à gauche une Fuite en Égypte, à droite une représentation de Jésus et les docteurs.

Bibliographie :
Berthier, Béatrice et Bruno, Notre-dame des Vernettes, France, 1993, pages 6, 18 et 19
Hudry, Marius, En Tarentaise. Sur les chemins du baroque, Bologne, 1999, page 202
Ravier, André, Notre-dame des Vernettes, pages 22, 26, 28 et 30
Martaresche, Anne, Un patrimoine savoyard : contribution à l'architecture et à l'iconographie tarine (XVII° - XVIII° siècles), Université de Lyon, dactyl., 1997, page 93
Payre, Dominique (sous la direction de), Savoie baroque, Bologne, 1998, page 50

Élise Charabidzé,
Retables de Tarentaise XVII° - XVIII° siècles, Mémoire de Maîtrise,
Université de Paris X – Nanterre, Septembre 2002
page 62



 
Retable de saint Jean-Baptiste, sanctuaire Notre-Dame des Vernettes, Peisey-Nancroix

Artistes : peut-être Joseph-Marie Martel

Situation géographique : sanctuaire Notre-dame des Vernettes, Peisey-Nancroix

Date : selon l'inscription sur le retable, l'ensemble daterait de 1747

Coût : érigé aux frais d'un particulier, Jean-Baptiste Morel

Position dans l 'église : autel secondaire, bas-côté droit

Matériaux et techniques de réalisation :
Bois sculpté, peint et doré
Le fond est peint en bleu, rouge et vert, les cartouches, guirlandes, corniches et volutes sont dorés.
Les saints sont peints de couleurs vives, rouges, noir, bleu, rose et blanc principalement, leurs vêtements sont à certains endroits rehaussés d'or.
Sculpture d'applique, à fond levé et ronde-bosse.

Description :
  • Architecture
Ce retable est disposé sur deux niveaux horizontaux et comprend trois panneaux latéraux.
Le niveau de soubassement, orné de plusieurs panneaux en bas-relief, est à ressauts.
Au premier niveau, de chaque côté du panneau central, une colonne torse et un pilastre délimitent l'espace réservé aux sculptures latérales.
Un entablement et une corniche établissent le lien avec le niveau d'attique, lui aussi divisé en trois parties et surmonté d'un dais.
  • Iconographie
La niche du panneau central abrite une statue de saint Jean-Baptiste, la tête ceinte d'une auréole, vêtu d'une tunique et d'un manteau drapé sur les épaules, tenant dans la main un phylactère, la main droite levée. À ses pieds se tient un agneau. Au-dessus du saint, un petit cartouche doré porte une inscription à la gloire du donateur, Jean-Baptiste Morel.
Saint Jean-Baptiste est entouré de deux statues de saintes ; à gauche, sainte Catherine d'Alexandrie, représentée avec ses attributs habituels, la palme du martyre et la roue, instrument de son supplice. À droite se tient sainte Marie- Madeleine, reconnaissable à ses longs cheveux dénoués et au livre ouvert surmonté d'un crâne qu'elle tient dans une de ses mains.
Le panneau latéral de gauche est constitué d'une sculpture en ronde-bosse de saint Claude du Jura, en tenue épiscopale, coiffé d'une mitre, la crosse à la main. En pendant du côté droit se trouve une statue de saint François de Sales, vêtu lui-aussi comme un évêque, puisqu'il fut celui du diocèse de Genève-Annecy.
Au milieu du niveau d'attique, un cartouche en haut-relief représente la décollation de saint Jean-Baptiste.
Le bourreau brandit la tête du saint qu'il s'apprête à déposer sur le plateau que lui tend une jeune femme, probablement Salomé.
Deux statues de saints complètent ce niveau ; à gauche, une Vierge et l'Enfant, à droite, sainte Élisabeth de Hongrie.
Au sommet du retable, juste sous le dais, se trouve Dieu le Père, les bras ouverts, coiffé du triangle trinitaire.
Trois chérubins surmontent le dais, celui du centre servant de support à une croix qui clôt la composition.

Bibliographie :
Berthier, Béatrice et Bruno, Notre-dame des Vernettes, France, 1993, page 8
Da Costa, Anne et Fabian, Églises et retables baroques de Savoie, Montmélian, 2001, page 36
Ravier, André, Notre-dame des Vernettes, page 32
Martaresche, Anne, Un patrimoine savoyard : contribution à l'architecture et à l'iconographie tarine (XVII° - XVIII° siècles), Université de Lyon, dactyl., 1997, page 99


Élise Charabidzé,
Retables de Tarentaise XVII° - XVIII° siècles, Mémoire de Maîtrise,
Université de Paris X – Nanterre, Septembre 2002
 page 64


 
Retable de saint Nicolas, sanctuaire Notre-Dame des Vernettes, Peisey-Nancroix

Artistes : peut-être Joseph-Marie Martel

Situation géographique : sanctuaire Notre-dame des Vernettes, Peisey-Nancroix

Date : sans doute élevé vers 1754

Coût : érigé aux frais d'un particulier, Nicolas Trésallet

Position dans l 'église : autel secondaire, bas-côté gauche

Matériaux et techniques de réalisation :
Bois sculpté, peint et doré
Le fond du retable est peint en bleu et rouge,seuls certains éléments sont dorés (corniche, cartouches...).
Les personnages sont peints de couleurs vives, rouge, vert, bleu, rose, gris et noir, avec des rehauts de dorure pour souligner certaines parties de leurs habits.
Sculpture d'applique, à fond levé et ronde-bosse.

Description :
  • Architecture
Ce retable possède deux niveaux d'élévation.
Au-dessus du soubassement, le premier niveau est divisé en trois parties grâce à deux colonnes torses.
L'entablement à ressauts supporte un niveau d'attique, couronné d'un dais.
  • Iconographie
Le panneau central abrite une statue de saint Nicolas, coiffé de sa mitre épiscopale, la crosse dans la main gauche, la droite levée dans un geste de bénédiction. À côté de lui est placée une cuve dans laquelle se tiennent les trois enfants qu'il ressuscita.
Aux extrémités du retable, au même niveau, deux sculptures sont disposées sur des piédestaux. À gauche, saint Guérin, moine puis évêque de Sion, tient une clé dans sa main gauche. Protecteur des troupeaux, il est reconnaissable outre sa tenue épiscopale à l'agneau placé à ses pieds. À droite, saint Grat, évêque d'Aoste au V° siècle, porte la tête de saint Jean-Baptiste dont il est l'inventeur.
Au fronton, un buste du Père éternel, coiffé du triangle trinitaire, les bras écartés, est surmonté d'un cartouche ovale orné d'une Présentation au temple en bas-relief.
Deux statues complètent ce niveau d'attique : à gauche, saint Pierre, les clés dans la main droite et un livre ouvert dans la main gauche ; à droite, saint Paul, qui tient une épée dans la main droite.

Bibliographie :
Berthier, Béatrice et Bruno, Notre-dame des Vernettes, France, 1993, page 7
Hudry, Maruis, En Tarentaise sur les chemins du baroque, Bologne, 1999, page 203
Ravier, André, Notre-dame des Vernettes, page 32
Martaresche, Anne, Un patrimoine savoyard : contribution à l'architecture et à l'iconographie tarine (XVII° - XVIII° siècles), Université de Lyon, dactyl., 1997, page 100


Élise Charabidzé,
Retables de Tarentaise XVII° - XVIII° siècles, Mémoire de Maîtrise,
Université de Paris X – Nanterre, Septembre 2002
page 72

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