Roscanvel
Jumelage
Demain
début des festivités
Une
bonne partie des dix-sept Peiserots qui séjournent dans la commune à
l'occasion du dixième anniversaire du jumelage est déjà arrivée
aujourd'hui mercredi. Demain jeudi 1er mai, à 10 h, l'abbé Roué
célèbrera une messe. Puis ce seront des danses bretonnes et
savoyardes qui animeront la cour de la mairie. A midi, le maire, Mr
Marcel Faure, et les présidents des comités de jumelages de
Peisey-Nancroix et Roscanvel discoureront puis signeront la charte du
jumelage.
A
l'issue de cette cérémonie sera servi un vin d'honneur offert par
la municipalité.
Après
le déjeuner dans les familles d'accueil, les Peiserots et leurs
accompagnateurs visiteront la commune et ses environs en bateau.Un
buffet campagnard clurera cette journée pour le moins chargée.
Ouest-France,
le 3 mai 1986
Roscanvel
Les
cérémonies du 10ème
anniversaire
du jumelage
En
1976, à l'initiative d'un groupe de parents d'élèves soucieux de
voir leurs enfants fréquenter classes de mer et classes de neige, un
comité de jumelage fut créé à Roscanvel et à Peisey-Nancroix
(Savoie).
L'époque
des pionniers, Jean-Yves tréguer, Francis Mazé, Pierre Guillou, Mr
Cuotin, alors maire et instituteur peiserot, est déjà lointaine.
Cependant, près de 400 enfants, dont les premiers sont maintenant
adultes, ont bénéficié de cet échange et ont découvert, les uns
la montagne, les autres l'océan.
Jeudi,
se situait le point fort des trois journées du 10 ème anniversaire,
commencée par une grande messe célébrée par Mr roué, curé de
Roscanvel. A l'issue, une nombreuse affluence composée de
Roscanvélistes et de leurs hôtes peiserots, se rassemblèrent
autour du podium dressé devant la mairie pour un spectacle de danses
provinciales.
Polkas
et gavottes
Aux
polkas, gigues et danses savoyardes exécutées, par les alpins en
costumes locaux, succédèrent de nombreuses gavottes, laridé,
an-dro, danses du patrimoine breton, par une trentaine d'éxécutants
des sections de danses bretonnes de l'Amicale laïque, des clubs
crozonnais, morgatois auxquels s'étaient joints plusieurs membres du
comité de jumelage local. Les deux sonneurs, Guédez et Riou jouant
biniou-braz et biniou-bihan avec bombarde, donnèrent le ton à ces
démonstration très appausies du public.
L'assemblée
se retrouva à la salle des fêtes où fut servi le pot de l'amitié.
En
soirée, un buffet campagnard dansant était organisé.
Ouest-France
(?) mai 1986
Roscanvel
Jumelage
Les
riches costumes de la Tarentaise
La
démonstration de danses savoyardes jeudi matin a permis d'admirer
les costumes traditionnels de Peisey-Nancroix.
La
coiffe est évoquée dans des écrits relatant une légende vieille
de trois mille ans, la Tarentaise était alors peuplée de Ceutrons,
leur chevelure s'était transformée en fils d'or. Ils en firent des
couronnes, qui maintenant sont représentées parla « couëche »,
un ruban noir enserrant les nattes. De plus, un ruban doré, la
« cordette » est spécifique à la vallée de
Peisey-Nancroix.
Des
bijoux ornent le costume, quant au châle, il est de quarante
couleurs différentes. En rapport avec les vêtements d'église.
Châles et tabliers brodés de fils d'or sont des costumes de
mariées ; brodés d'argent, ce sont des costumes de deuils.
Les
costumes présentés jeudi matin sont ceux de la Tarentaise (un
canton et demi) et étaient encore portés voilà une soixantaine
d'années.
Le
costumes masculin est bien plus sobre, sobriété que l'on retrouve
dans les bijoux ; les hommes n'avaient qu'une montre et pas
d'alliance. « Ils devaient être fauchés » nous explique
Mr Richermoz, adjoint au maire de Peisey-Nancroix. C'était en effet
le fiancé qui offrait le costume de mariage et les bijoux à sa
future épouse. Ces costumes valent plusieurs dizaines de milliers de
francs et sont le symbole de la Savoie.
Ouest-France,
le samedi 3 mai 1986
Peisey-Nancroix
10ème
anniversaire du jumelage avec Roscanvel
Depuis
quelques jours, une forte délégation de 45 habitants de Roscanvel
(Finistère) participe à Peisey-Nancroixaux cérémonies du 10ème
anniversaire du jumelage des deux communes, à sa tête, Mr Faure,
maire de Roscanvel accompagné de plusieurs conseillers municipaux.
L'accueil
à Peisey, organisé par le comité de jumelage, sous la présidence
de Mr Rolland Villod, a déduté vendredi soir par une soirée
raclette suivie de danses folkloriques bretonnes et savoyardes, très
appréciées de tous.
Samedi
à midi, la cérémonie officielle réunissait 150 personnes à la
Maison de Peisey après un court historique du jumelage présenté
par Mr Villod qui devait rappeler le rôle joué, il y a 10 ans par
Mr et Mme Coutin dans le rapprochement des deux communes. Mr Parfier,
maire de Peisey mettait en valeur dans son allocution tout l'espoir
que représente l'échange des classes de mer et de montagne pour la
compréhension entre deux cultures différentes, « entre le
Berger et le Marin ». il devait constater également le réflexe
bien établi maintenant depuis dix ans à Peisey : « Quand
nous disons Bretagne, nous pensons Roscanvel ».
Mr
Parfier a évoqué avec beaucoup d'émotion Mme Anne perrot,
présidente du comité de jumelage retenue à Roscanvel par un drame
familial, présente néanmoins par un télégramme d'amitié. Prenant
la parole à son tour, Mr Faure a rappelé « le subtil lien de
l'histoire » qui unissait déjà les deux régions dès 1930
lorsque jean Moulin, après avoir été sous-préfet d'Albertville
devait être nommé à Chateaudin. Il insistait lui aussi, sur
l'importance des liens tissés entre les deux communes et sur
l'élargissement à d'autres domaines que celui des échanges
scolaires. Au nom de la commune de Roscanvel, Mr Faure a remis au
premier magistrat de Peisey une magnifique maquette d'un chalutier
concarnois, symbole à ses yeux du travail des hommes dans deux
milieu différents, la mer et la montagne qui imposent néanmoins des
conditions tout aussi difficiles. La charte de jumelage rédigée le
13 février 1977 a été relue pour réaffirmer solennellement les
liens qui unissent les deux communes. Après une visite de notre
région dimanche et un dernier pot d'adieu lundi soir à 19 heures,
nos amis roscanvelistes reprendront la route de la Bretagne sans
oublier d'emporter dans leurs bagages quelques bouteilles de vin de
Savoie que le maire a évoqué avec tant d'émotion.
Le
Dauphiné Libéré, le 25 août 1986
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