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Le francoprovençal est une belle langue. Bien que ne la parlant pas , ne la comprenant pas, je reste sensible à sa musicalité lorsque les -trop rares- occasions de l'entendre se présentent. Cette langue, vulgairement surnommée patois, parlée par mes grand-parents, m'a bercée durant mon enfance. C'est pourquoi j'ai envie de la mettre à l'honneur sur ce blog. Je mettrais en ligne petit à petit les textes qu'écrivit mon grand-père Donat et que vous connaissez déjà pour les avoir lu en français.
Histoires maintes fois racontées et publiées dans la Revue Dava Rossan-na en français et en patois sous le nom d'auteur Dona Revène – Le Marmotïn – Moulïn - Péjèy

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lundi 10 décembre 2012

Mer et montagne : Le jumelage Roscanvel/Peisey-Nancroix s'est concrétisé dimanche



Un événement très important de la vie de la petite commune de 650 habitants qu'est Roscanvel s'est déroulé dimanche en présence d'une large partie de la population.

Jusqu'ici, il semblait que le jumelage était le privilège de grandes cités aux moyens financiers conséquents.
Mais Roscanvel prouve une fois de plus que les projets pensés avec réalisme peuvent voir le jour avec le concours spontané et dynamique de ses habitants.

Suggéré il y a quelques mois, le jumelage de Roscanvel avec une commune de montagne, s'est officialisé dimanche par des échanges avec Peisey-Nancroix, situé en Savoie.

Eloignées par 1200 km

Si les deux communes sont éloignées par 1200 km, il est curieux de voir leurs ressemblances : 450 habitants à Peisey-Nancroix, 650 à Roscanvel pour la population sédentaire. L'une et l'autre accroissent cet effectif en certaines périodes dans les mes proportions : 2500 habitants. Roscanvel reçoit les amateurs des plaisirs de la mer, Peisey accueille les pratiquants de sports d'hiver.

Ceux-ci assurent une animation importante s'étalant sur plusieurs mois dans cette commune située à 20 km de la frontière italienne, aux portes du Parc de la Vanoise. Les emplois crées sont nombreux et retiennent au pays une population assez jeune. Une particularité : presque tous les emplois sont municipaux. Entretien des pistes de ski, manipulation des remontées mécaniques, télésièges, hôtellerie, telles sont les activités de novembre à avril. Les mois suivants, les hommes retrouvent les travaux deu bâtiment et de la forêt. Maçons et bûcherons, ils le seront jusqu'en octobre. C'est à cette période creuse qu'ils prennent leurs congés. D'où l'étonnement de voir qu'à Roscanvel, les congés annuels se prennent toujours en août, malgré la saison animée.

Rencontres

Cette connaissance récipoque des activités locales est un des intérêts évident des de ces échanges du jumelage.

Envisagé surtout pour permettre aux enfants de Roscanvel de découvrir les joies de la montagne en hiver, cet échange avec Peisey-Nancroix va provoquer aussi chez leurs « voisins », l'envie de voir la mer de plus pès et de pratiquer les loisirs nautiques dans les mois et les années à venir.
En attendant, ce sont les parents qui mettent à profit ces rencontres. Au printemps, six Roscanvélistes, sous la conduite de Mr J.Y. Tréguer, président du comité de jumelage, se sont rendus à Peisey, en ambassadeurs. L'accueil si sympathique reçu aux portes du Parc de la Vanoise, ils ont tenu à le rendre aux 17 montagnards de Peisey venus, avec leur maire, Mr Courin, passer quelques jours à Roscanvel.

De part et d'autre, l'accueil se fait en famille. Il en sera ainsi chaque fois que possible. Du 21 janvier au 6 février prochains, 20 jeunes enfants Roscanvélistes seront hébergés dans des familles de Peisey.
Ce séjour dans les Alpes précédera la cérémonie de jumelage qui aura lieu à Peisey-Nancroix le 13 février. Nul doute qu'elle sera emprunte de la même sympathie que celle qui s'est déroulée à Roscanvel Dimanche.

La journée du jumelage

Peu de touristes à Roscanvel en cette journée du 5 septembre. Le caractère intime fut apprécié. Messe, vin d'honneur, repas, déambulation de rue, fondue savoyarde, telles furent les occasions de rencontres, sans oublier l'expérience maritime proposée aux savoyards. En effet, l'après-midi, les promenades en mer leur ont permis de goûter aux joies de la navigation.
Au vin d'honneur, Mr Mazé, maire de Roscanvel, précisa le sens souhaité de ce jumellage entre communes en insistant sur la valeur de l'échange et de la rencontre entre les personnes en général et les enfants en particuliers. Mr Coutin, son homologue savoyard, se fit l'interprète de sa commune pour dire l'engouement suscité par ce jumelage et tint à remercier les Roscanvélistes de l'accueil si chaleureux réservé à la délégation.

Un échange de cadeaux eut lieu. Roscanvel reçut une poupée habillée du costume traditionnel de la vallée de la Vanoise, et Peisey se vit remettre une ancre de marine supportant un baromètre. Nul doute que le beau fixe sera permanent dans le climat d'échanges.

L'après-midi, le nom de la commune jumellée a été donné à la rue qui va de l'école à Postermen. C'est Mme Féger, âgée de 92 ans, doyenne de Roscanvel, qui dévoila la plaque. Il se trouve qu'elle habite elle-même cette rue et que malgré son âge, elle pratique quotidiennement à pied la longue distance qui la sépare du bourg.


Ouest-France le 6 septembre 1976

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