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Le francoprovençal est une belle langue. Bien que ne la parlant pas , ne la comprenant pas, je reste sensible à sa musicalité lorsque les -trop rares- occasions de l'entendre se présentent. Cette langue, vulgairement surnommée patois, parlée par mes grand-parents, m'a bercée durant mon enfance. C'est pourquoi j'ai envie de la mettre à l'honneur sur ce blog. Je mettrais en ligne petit à petit les textes qu'écrivit mon grand-père Donat et que vous connaissez déjà pour les avoir lu en français.
Histoires maintes fois racontées et publiées dans la Revue Dava Rossan-na en français et en patois sous le nom d'auteur Dona Revène – Le Marmotïn – Moulïn - Péjèy

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lundi 21 septembre 2015

Eglise de la Trinité, retables


Retable de saint Laurent, église de la Trinité, Peisey-Nancroix

Artistes :

Situation géographique : église paroissiale de la Trinité, Peisey-Nancroix

Date : prix-fait du 18 mars 1686

Coût : 400 florins, élevé aux frais d'un particulier, Laurent Serret (inscription sur piédestaux des colonnes torses)

Position dans l 'église : autel secondaire, bas-côté droit

Matériaux et techniques de réalisation :
Bois sculpté, peint et doré
Parties pleines du retable peintes en blanc, entablement, colonnes et une partie de la corniche en vert clair, fond du panneau central du premier niveau en bleu, fond de l'attique en rouge
Personnages vêtus de blanc, de rouge, de bleu et d'or, visages et chevelures aux couleurs naturelles
Sculpture d'applique, à fond levé et ronde-bosse

Description :
  • Architecture
L'élévation de ce retable se fait sur trois niveaux ;
Un sous bassement à ressauts constitue le premier registre.
Les trois volets qui composent le registre principal sont séparés par deux colonnes torses à pampres de vigne.
Une corniche supporte un fronton à volutes interrompu.
Le niveau d'attique et le fronton sont confondus.

  • Iconographie
Un panneau en bas-relief occupe le centre du registre principal. Il représente une architecture entourée de nuées avec l'inscription « Porta Cœli » qui signifie « Porte des cieux ». Devant se tiennent deux personnages en ronde-bosse, celui de gauche est un ange, peut-être même un archange, celui de droite, plus petit, n'est pas clairement identifiable. Certains ont cru reconnaître dans cette scène une Annonciation, d'autre le songe de Josué ou encore Raphaël guidant le jeune Tobie. Peut-être s'agit-il aussi d'un ange accueillant au Paradis une âme, ou d'un ange- gardien protégeant un enfant.
Les panneaux latéraux du niveau médian accueillent deux statues de saints, revêtus d'habits épiscopaux. À gauche se tient saint Augustin, qui tient un livre ouvert, à droite saint François de Sales, une main sur le cœur. Tous deux ont leurs noms inscrits sur leurs piédestaux.
Le fronton abrite une sculpture représentant saint Laurent reconnaissable à ses vêtements de diacre et au gril, instruments de son supplice, peint derrière lui. Il tient dans la main droite la palme du martyre.

Bibliographie :
Hudry, Marius, En Tarentaise. Sur les chemins du baroque, Bologne, 1999, pages 186 et 189
Martaresche, Anne, Un patrimoine savoyard : contribution à l'architecture et à l'iconographie tarine (XVII° - XVIII° siècles), Université de Lyon ; dactyl., 1997, pages 99 et 100


Élise Charabidzé,
Retables de Tarentaise XVII° - XVIII° siècles, Mémoire de Maîtrise,
Université de Paris X – Nanterre, Septembre 2002
page26



Retable du Rosaire, église de la Trinité, Peisey-Nancroix

Artistes : Nicolas Oudéart (peinture des médaillons du rosaire)

Situation géographique : église paroissiale de la Trinité, Peisey-Nancroix

Date : inscriptions sur le retable parlent de 1690

Coût : élevé aux frais du curé Jean-Pierre Marion

Position dans l 'église : autel secondaire, bas-côté droit

Matériaux et techniques de réalisation :
Quinze petites huiles sur toile
Bois sculpté, peint et doré
Le fond du retable est peint en vert clair, les visages, cheveux et mains des anges et des saints sont peints aux couleurs naturelles.
Les éléments décoratifs (guirlandes) et architecturaux (colonnes, corniche...) ainsi que les vêtements des personnages sont dorés.
Sculpture d'applique, à fond levé et ronde-bosse

Description :
  • Architecture
Ce retable possède trois registres horizontaux et un seul panneau vertical.
Le niveau de soubassement participe directement à la compréhension du retable puisqu'il abrite quatre toiles.
Le panneau central, creusé d'une niche, est entouré de quatre colonnes torses qui soutiennent une corniche à ressauts.
L'entablement est ici remplacé par un fronton curviligne.
  • Iconographie
De chaque côté du soubassement se trouve placée une sculpture en haut-relief. Celle de gauche représente saint Dominique, tonsuré et portant la robe des Dominicains, un livre fermé dans l'une des mains, celle de droite montre sainte Catherine de Sienne, vêtue en religieuse, une main sur le cœur.
La niche centrale abrite une statue de la Vierge, voilée et couronnée. Elle porte dans ses bras l'Enfant Jésus, la main droite levée, la gauche retenant une colombe. Marie tient dans les mains un chapelet.
Sur la prédelle et autour de la Vierge à l'Enfant sont disposés quinze médaillons représentant les mystères du Rosaire. En bas, de gauche à droite, se trouvent l'Annonciation, la Visitation, la Nativité et l'Adoration des bergers (qui remplace l'habituelle Présentation au Temple). Autour de la Vierge, en commençant par le premier en bas à gauche, on peut identifier Jésus et les docteurs de l'église, le Christ au Golgotha, la Flagellation, le Couronnement d'épines, la Montée au Calvaire, la Crucifixion, la Résurection, l'Ascension, la Pentecôte, l'Assomption et enfin le Couronnement de la Vierge.
Un buste de Dieu le Père, coiffé du triangle trinitaire, les bras largement écartés, et surmonté d'une Croix, couronne ce retable.
Deux statues de saints complètent ce niveau : à gauche se trouve saint Jean l'Évangéliste, à droite saint Pierre, barbu, portant un livre.


Bibliographie :
Chavoutier, Lucien et Aubert, Jean, « La Savoie baroque », in L'histoire en Savoie, n° spécial, Société Savoisienne d'Histoire et d'Archéologie, Chambéry, 1980, page 46
Hudry, Marius, En Tarentaise. Sur les chemins du baroque, Bologne, 1999, page 186
Martaresche, Anne, Un patrimoine savoyard : contribution à l'architecture et à l'iconographie tarine (XVII° - XVIII° siècles), Université de Lyon, dactyl., 1997, page 97

Élise Charabidzé,
Retables de Tarentaise XVII° - XVIII° siècles, Mémoire de Maîtrise,
Université de Paris X – Nanterre, Septembre 2002
page 38



Retable de saint Antoine, église de la Trinité, Peisey-Nancroix

Artistes : Étienne Fodéré

Situation géographique : église paroissiale de la Trinité, Peisey-Nancroix

Date : prix-fait du 1 novembre 1691

Coût : 700 florins

Position dans l 'église : autel secondaire, bas-côté gauche

Matériaux et techniques de réalisation :
Bois sculpté, peint et doré
Parties pleines du retable peintes en vert d'eau
Autres éléments dorés, sauf corps, visages et cheveux des saints et des anges
Sculpture d'applique, à fond levé et ronde-bosse

Description :
  • Architecture
Ce retable est divisé trois registres.
Les deux registres supérieurs sont séparés par une corniche avec au centre un premier fronton interrompu.
Il n'y a pas de panneaux latéraux.
Quatre colonnes torses à enroulement végétaux structurent le registre médian.
Le niveau d'attique fait aussi office de fronton.
Il abrite deux anges caryatides.
  • Iconographie
Au registre médian, une niche centrale abrite une statue de saint Antoine, tenant un livre dans la main gauche, la main droite levée dans un geste de bénédiction. Deux sculptures en ronde-bosse sont placées de part et d'autre, légèrement en-dessous du saint. À gauche est représenté saint Claude en tenue épiscopale, à droite saint François d'Assise qui porte la robe et la cordelière à trois nœuds des Franciscains. Tous deux sont identifiés par des inscriptions inscrites sur les piédestaux qui les supportent.
À l'attique, dans une niche, se trouve la statue du Christ, sous les traits d'un jeune adolescent, tenant dans la main gauche le globe de l'univers. Deux angelots se tiennent sur les pans du fronton interrompu. Deux statues de saints sont présentes aux extrémités de ce niveau, mais aucun attribut ne permet de les identifier avec certitude. Celle de droite représente peut-être saint Maurice, puisqu'il s'agit manifestement d'un soldat.
Bibliographie :
Chavoutier, Lucien et Aubert, Jean, « La Savoie baroque », in L'histoire en Savoie, n° spécial, Société Savoisienne d'Histoire et d'Archéologie, Chambéry, 1980, page 46
Da Costa, Anne et Fabian, Églises et retables baroques de Savoie, 2001, page 32
Hudry, Marius, En Tarentaise. Sur les chemins du baroque, Bologne, 1999, page 182
Martaresche, Anne, Un patrimoine savoyard : contribution à l'architecture et à l'iconographie tarine (XVII° - XVIII° siècles), Université de Lyon, dactyl., 1997, page 96

Élise Charabidzé,
Retables de Tarentaise XVII° - XVIII° siècles, Mémoire de Maîtrise,
Université de Paris X – Nanterre, Septembre 2002
page 40



Retable de saint Jean-Baptiste, église de la Trinité, Peisey-Nancroix

Artistes : Jacques-Antoine Todesco

Situation géographique : église paroissiale de la Trinité, Peisey-Nancroix

Date : prix-fait du 24 août 1693

Coût : 650 florins

Position dans l 'église : autel secondaire, bas-côté gauche

Matériaux et techniques de réalisation :
Bois sculpté, peint et doré
Parties pleines du retable peintes en vert, fond de la niche centrale en bleu
Colonnes blanches, éléments architecturaux et décoratifs dorés
Personnages de couleurs naturelles (rose pâle pour le corps, brun pour les cheveux), vêtements blancs, rouges verts et/ou dorés
Sculpture d'applique, à fond levé et ronde-bosse

Description :
  • Architecture
Ce retable possède trois niveaux d'élévation.
Le registres principal est placé sur un soubassement à ressauts.
Quatre colonnes torses, deux à pampres de vignes (piédestaux avec têtes de séraphins) et deux à rameaux d'olivier (piédestaux à motifs végétaux), divisent le registre médian en trois volets.
Le premier niveau est dominé par un fronton curviligne.
  • Iconographie
La grande niche qui constitue le centre du registre principal est occupée par deux statues placées sur piédestaux à motifs végétaux. La scène représentée est le baptême du Christ par saint Jean-Baptiste. Le Précurseur se trouve à droite, le torse nu, une peau de bête drapée autour des reins. Il est en train de faire couler l 'eau du Jourdain sur la tête du Christ au moyen d'une coquille Saint Jacques qu'il tient dans la main droite. À gauche, Jésus, simplement vêtu d'un drap noué autour de sa taille, croise les mains sur sa poitrine en signe d'acceptation.
Les volets latéraux du niveau médian abritent chacun une statue. À gauche se trouve une statue de saint Antoine de Padoue, reconnaissable à sa tonsure et à sa robe franciscaine. Il porte un livre à fermoirs sur lequel l'Enfant Jésus se tient debout. À droite est représenté saint Martin en tenue d'évêque. Les noms des deux saints sont inscrits sur leurs piédestaux respectifs.
Au centre de l'attique, est placée une statue de sainte barbe, qui tient dans la main gauche une tour, son attribut habituel. L'identification est confirmée par l'inscription placée sur le socle de la statue. Deux autres sculptures entourent celle de la martyre ; à gauche, sainte Anne, qui porte dans ses bras le Vierge enfant à qui elle apprend à lire ; à droite,saint Jean l'Évangéliste, tenant la coupe remplie de poison avec laquelle ses persécuteurs tentèrent de le tuer.
Bibliographie :
Chavoutier, Lucien et Aubert, Jean, « La Savoie baroque », in L'histoire en Savoie, n° spécial, Société Savoisienne d'Histoire et d'Archéologie, Chambéry, 1980, page 46
Da Costa, Anne et Fabian, Églises et retables baroques de Savoie, 2001, page 34
Martaresche, Anne, Un patrimoine savoyard : contribution à l'architecture et à l'iconographie tarine (XVII° - XVIII° siècles), Université de Lyon, dactyl., 1997, pages 98 et 99

Élise Charabidzé,
Retables de Tarentaise XVII° - XVIII° siècles, Mémoire de Maîtrise,
Université de Paris X – Nanterre, Septembre 2002
page 42



Retable des Âmes du Purgatoire, église de la Trinité, Peisey-Nancroix

Artistes :

Situation géographique : église paroissiale de la Trinité, Peisey-Nancroix

Date : prix-fait du 16 juillet 1699

Coût : élevé aux frais de Maurice Merloz

Position dans l 'église : autel secondaire, bas-côté gauche

Matériaux et techniques de réalisation :
Huile sur toile
Bois sculpté, peint et doré
Le fond du retable ainsi que certaines parties des sculptures (corps des saints, vêtements...) sont peints de couleurs vives, notamment blanc, noir et vert.
Les autres éléments sont dorés.
Sculpture d'applique, à fond levé et ronde-bosse

Description :
  • Architecture
Ce retable est divisé en deux registre horizontaux supportés par un soubassement à ressauts.
Il se compose de trois panneaux verticaux.
Quatre colonnes torses, à enroulements végétaux (pampres de vignes et lauriers), structurent le premier niveau.
Le lien entre le registre médian et l'attique se fait au moyen d'une corniche.
Un fronton interrompu clôt le retable.
  • Iconographie
Entablement : six cartouches, tibias croisés surmontés de droite à gauche d'une couronne royale, d'une mitre épiscopale, d'une couronne comtale, d'un tiare pontificale, d'une couronne ducale.
Registre médian, panneau central : grande toile peinte divisée en deux registres grâce à des nuages soutenus par des chérubins. Le registre supérieur représente la Vierge Marie à genoux couronnées par la Trinité (à droite, Dieu le Père, à gauche le Christ tenant la Croix, au sommet la colombe du Saint-Esprit). Le registre inférieur montre saint Maurice, à droite sur un cheval blanc, vêtu en légionnaire romain, prêt à délivrer les âmes prisonnières des flammes que trois anges sont en train de trier.
Registre médian, volets latéraux : à gauche se trouve une sculpture en ronde-bosse représentant saint Roch, vêtu en pélerin, la coquille de Saint Jacques sur son manteau. Il soulève sa tunique pour laisser apparaître un bubon de peste. La statue de droite représente saint Sébastien, attaché, le corps percé de flèches, la tête ceinte d'une auréole.
Attique : panneau central en bas-relief représente l'œil de la Trinité. À gauche se trouve une statue de sainte Élisabeth de Hongrie, une couronne royale sur la tête, à droite celle d'un saint évâque non identifié.
Fronton : Christ douloureux entouré de deux anges trompettistes qui annoncent le Jugement Dernier.
Bibliographie :
Chavoutier, Lucien et Aubert, Jean, « La Savoie baroque », in L'histoire en Savoie, n° spécial, Société Savoisienne d'Histoire et d'Archéologie, Chambéry, 1980, page 46
Da Costa, Anne et Fabian, Églises et retables baroques de Savoie, 2001, page 34
Hudry, Marius, En Tarentaise. Sur les chemins du baroque, Bologne, 1999, page 186
Martaresche, Anne, Un patrimoine savoyard : contribution à l'architecture et à l'iconographie tarine (XVII° - XVIII° siècles), Université de Lyon, dactyl., 1997, pages 98 et 99

Élise Charabidzé,
Retables de Tarentaise XVII° - XVIII° siècles, Mémoire de Maîtrise,
Université de Paris X – Nanterre, Septembre 2002
page 46



Maître-autel, église de la Trinité, Peisey-Nancroix

Artistes : Jean-Antoine Todesco et Jean-Baptiste Gualaz

Situation géographique : église paroissiale de la Trinité, Peisey-Nancroix

Date : prix-fait du 2 août 1700, consécration lors de la visite pastorale du 29 mai 1729

Coût : 5000 florins, le retable fut en partie réalisé grâce à un legs de Claude Benoît

Position dans l 'église : maître-autel placé au fond de l'abside, contre le chevet

Matériaux et techniques de réalisation :
Bois sculpté, peint et doré
Les personnages sont tous revêtus d'habits dorés, seuls leurs visages, leurs mains et leurs cheveux sont peints aux couleurs naturelles
Tous les accessoires (ailes, instruments de la Passion, attributs des saints...) sont également dorés
Sculpture d'applique, à fond levé et ronde-bosse

Description :
  • Architecture
Ce retable est divisé en deux registres horizontaux et trois volets verticaux.
Les niveaux de soubassement sont découpés en petits panneaux ornés de bas- reliefs dorés (chérubins, volutes, cartouches).
Quatre colonnes torses à pampres de vignes structurent le premier registre.
Au centre de ce dernier, quatre anges caryatides supportent un décrochement qui vient couvrir le tabernacle à la manière d'un dais.
L'entablement, surmonté d'une corniche à ressauts, reprend les motifs de la prédelle et du soubassement .
Le niveau d'attique est couronné d'un fronton curviligne.
  • Iconographie
Le soubassement abrite deux cartouches en bas-relief représentant l'un à gauche l'Annonciation, l'autre à droite la Visitation.
Le panneau latéral de gauche est orné d'une sculpture en ronde-bosse de saint Pierre, tenant dans la main droite une clé et dans la main gauche un livre ouvert. En pendant sur le panneau de droite se trouve un saint Paul, une épée à la main droite et un livre sous le bras gauche.
Le panneau central, sculpté en haut-relief, représente le monde. Quelques centimètres au-dessus vole la colombe du Saint-Esprit.
À l'attique, le Christ montre la Croix aux sis angelots qui portent les instruments de la Passion. De gauche à droite : le Voile de sainte Véronique, les tenailles, le calice, l'échelle, le marteau et la lanterne.
Deux statues en ronde-bosse sont disposées aux extrémités de l'attique. A gauche se tient saint Jean-Baptiste, vêtu de sa peau de bête, la hampe d'un étendard dans la main gauche. À droite est représentée sainte Catherine d'Alexandrie, patronne secondaire de la paroisse, appuyée de la main gauche sur la roue de son supplice, la palme du martyre dans la main droite.
Bibliographie :
Chavoutier, Lucien et Aubert, Jean, « La Savoie baroque », in L'histoire en Savoie, n° spécial, Société Savoisienne d'Histoire et d'Archéologie, Chambéry, 1980, page 46
Da Costa, Anne et Fabian, Églises et retables baroques de Savoie, Montmélian, 2001, pages 15, 32 et 33
Hudry, Marius, En Tarentaise. Sur les chemins du baroque, Bologne, 1999, pages 183, 184, 185 et187
Martaresche, Anne, Un patrimoine savoyard : contribution à l'architecture et à l'iconographie tarine (XVII° - XVIII° siècles), Université de Lyon, dactyl., 1997, pages 91 et 92
Payre, Dominique (sous la direction de), Savoie baroque, Bologne, 1998, pages 143 et 191

Élise Charabidzé,
Retables de Tarentaise XVII° - XVIII° siècles, Mémoire de Maîtrise,
Université de Paris X – Nanterre, Septembre 2002
page 48



Retable de Notre-Dame des Sept Douleurs, église de la Trinité, Peisey-Nancroix

Artistes : peut-être Joseph-Marie Martel

Situation géographique : église paroissiale de la Trinité, Peisey-Nancroix

Date : d'après inscription sur la corniche, érigé vers 1733

Coût : élevé aux frais d'un particulier, Laurent Garçon

Position dans l 'église : autel secondaire, bas-côté gauche

Matériaux et techniques de réalisation :
Bois sculpté, peint et doré
Fond du retable peint en blanc et bleu clair
Éléments architecturaux ou décoratifs dorés
Personnages et certains détails peints de couleurs vives, essentiellement bleu, vert, rouge, rose et noir
Sculpture d'applique, à fond levé et ronde-bosse

Description :
  • Architecture
L'élévation de ce retable se fait sur trois niveaux.
Un soubassement à ressauts sert d'assise au registre principal.
Ce dernier ne possède pas de volets latéraux.
Deux colonnes torsadées à enroulements végétaux le structurent.
Une corniche soutient la balustrade qui sépare les deux niveaux supérieurs.
L'attique est surmonté d'un dais.
  • Iconographie
La niche qui occupe le centre du niveau médian abrite une statue de la Vierge Marie, couronnée, les bras écartés, la poitrine transpercée de sept glaives. Elle est entourée de ses parents, à gauche saint Joachim, les cheveux gris, un bâton de marche à la main, à droite sainte Anne, voilée, une main sur le cœur. Des inscriptions sur le socle de chacune des deux statues permettent une identification assurée. Au-dessus de la Vierge, deux anges soutiennent une couronne rouge et or.
À l'attique, sous le dais qui somme le retable se trouve un haut-relief représentant l'ostension du Saint-Suaire. Trois évêques déploient le linceul qui recueillit le corps du Christ lors de sa mise au tombeau. Le Seigneur est d'ailleurs présent au-dessus de cette scène au moyen d'un petit médaillon, autour duquel volettent quelques angelots.
Une Croix clôt la composition de ce retable.
Bibliographie :
Chavoutier, Lucien et Aubert, Jean, « La Savoie baroque », in L'histoire en Savoie, n° spécial, Société Savoisienne d'Histoire et d'Archéologie, Chambéry, 1980, page 46
Hudry, Marius, En Tarentaise. Sur les chemins du baroque, Bologne, 1999, page 186
Martaresche, Anne, Un patrimoine savoyard : contribution à l'architecture et à l'iconographie tarine (XVII° - XVIII° siècles), Université de Lyon, dactyl., 1997, pages 97 et 9

Élise Charabidzé,
Retables de Tarentaise XVII° - XVIII° siècles, Mémoire de Maîtrise,
Université de Paris X – Nanterre, Septembre 2002
page 60

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